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Biographie
Parcours
Carrière

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Christophe Malavoy a joué dans une quarantaine de films au cinéma et une soixantaine à la télévision. Il a endossé une trentaine de rôles au théâtre et prêté sa voix à autant de documentaires. Il est aussi réalisateur de trois longs-métrages et metteur en scène de théâtre et d'opéra. Il est enfin l'auteur reconnu de plusieurs ouvrages, dont deux romans graphiques et une bande-dessinée. 

 

Christophe Malavoy fait ses premiers pas au Cours Raymond Girard avant d’entrer au Conservatoire de la Rue Blanche (ENSATT- www.ensatt.fr). Il intègre la troupe dirigée par Stuart Seide, dont trois spectacles élisabéthains connaissent un vif succès. Après quelques apparitions au cinéma, il obtient son premier rôle important en 1982 dans Family Rock de José Pinheiro. Son interprétation lui vaut le César du Meilleur Espoir. Trois ans plus tard, il reçoit le Prix Jean Gabin pour Péril en la demeure de Michel Deville (1985). Il tourne ensuite dans Bras de fer de Gérard Vergez. Il enchaîne avec le premier film de Régis Wargnier (La Femme de ma vie) qui lui vaut une nomination pour le César du Meilleur acteur. La critique le consacre elle aussi pour ce rôle de violoniste alcoolique : ”Christophe Malavoy, le héros romantique de cette histoire pas romantique y est vibrant de désespoir, bouleversant d’impuissance et de détermination". Sa délicatesse est partout palpable : ”Christophe, c’est un garçon que j’admire pour sa qualité humaine et comme acteur. Dans la Femme de ma vie c’est lui qui était le plus courageux. Il a une telle dignité en lui, un tel respect de l’autre, une telle horreur de l’exibitionnisme, que pour lui c’était très difficile d’être un homme avec des échecs, et qu’il en parle, qu’il se dénude en quelque sorte, aussi fragilement. Et c’est un homme fragile. Il était en fait parfait pour le rôle.” (Jane Birkin, sa partenaire à l'écran).

 

Il joue ensuite dans une comédie de Claude Zidi, Association de Malfaiteurs. Puis dans une émouvante adaptation du livre de Françoise Sagan, De Guerre Lasse, signée Robert Enrico. Son interprétation lui vaut une nouvelle nomination pour le César du meilleur acteur. Le cinéma italien le demande alors : il travaille aux côtés de Charlotte Rampling et Massimo Girotti dans Rébus de Massimo Guglielmi, d’après une nouvelle d’Antonio Tabucchi. Cristina Commencini fait également appel à lui pour sa comédie sentimentale et libertine, I Divertimenti della vita privata, avec Vittorio Gassman et Giancarlo Giannini. En France comme ailleurs, Christophe Malavoy affirme son goût pour l’histoire au travers des personnages qu'il incarne. Un hussard de l’armée napoléonienne dans La Soule de Michel Sibra. Puis l’aventurier Jean Galmot d'Alain Maline, dans une grande fresque en CinémaScope qui l’emmène en Guyane. Il est profondément marqué par le vie épique et tumultueuse de cet homme d'exception qui lutta pour bannir l’esclavage politique. Cette rencontre et son voyage donneront naissance à son premier ouvrage (D’étoiles et d’exils)  ainsi qu'à quelques dessins à l’encre de chine (Mon Carbet sur L’Oyapock). 

 

Il renoue avec la scène dès son retour et plonge dans une autre aventure palpitante : celle de D’Artagnan que Jérôme Savary lui propose d'incarner à Chaillot. Le succès est tel que les prolongations se jouent au théâtre Mogador. Claude Chabrol fait alors de nouveau appel à lui pour incarner Rodolphe, l’amant de Madame Bovary (Isabelle Huppert). Le cinéaste l'avait déjà dirigé dans Le Cri du hibou, une adaptation du roman de Patricia Highsmith avec Mathilda May. La télévision vient aussi lui offrir de belles rencontres et de grandes émotions. L’Affaire Seznec réalisée par Yves Boisset, succès critique et public, restera un moment fort dans la carrière des deux hommes. Ils tourneront six films ensemble. L'acteur confirme simultanément sa plume d'auteur : il publie chez Flammarion un roman poignant sur la guerre de 1914, Parmi tant d’autres, en hommage à son grand-père. L'ouvrage remporte le Prix du Livre de l’été à Metz. Il adapte l'histoire à l’écran quelques années plus tard (Ceux qui aiment ne meurent jamais), avant de se consacrer à d'autres ouvrages. Il signe ainsi plusieurs livres sur Louis-Ferdinand Céline (dont Céline, Même pas mort!... et une bande-dessinée illustrée par les frères Brizzi, La Cavale du Docteur Destouches chez Futuropolis). Fort de deux films pour Arte, il a aussi réalisé Zone Libreun long-métrage pour le cinéma. Cette adaptation de l’oeuvre éponyme de Jean-Claude Grumberg met à l'honneur Mathilde Seigner, Jean-Paul Roussillon et Tsilla Chelton. Il a également adapté le magnifique Madame Butterfly de Puccini pour Opéra en Plein air.

 

La carrière de Christophe Malavoy est émaillée de très beaux rôles au théâtre, dont celui de l’abbé de Pradts dans La Ville dont le prince est un enfant de Henry de Montherlant, dans une mise en scène de Pierre Boutron. Cette interprétation séduit les connaisseurs : “Christophe Malavoy se montre l’un de nos comédiens les plus éveilleurs d’émotions et de songes, peut-être surtout en ce que l’acte de jouer n’interrompt pas chez lui l’acte de douter, d’explorer encore et presque à l’aveuglette les ombres lointaines du rôle.”(Michel Cournot, Le Monde). A ses côtés, Guillaume Canet fait ses premiers pas sur les planches dans le rôle de l’élève Sevrais. Christophe Malavoy conçoit lui-même une adaptation de la pièce pour Arte, avec Michel Aumont dans le rôle de l’abbé Supérieur. La presse est unanime sur la qualité de la réalisation et le film reçoit sept nominations aux Sept d’Or. 

 

Sur scène, l'acteur part depuis toujours à la rencontre de grands textes et de plumes éclectiques : Luigi Pirandello, Jean-Marie Besset, Miguel del Castillo, William Gibson, Sacha Guitry... Ou encore Romain Gary qu’il a incarné dans une pièce dont il a signé l’adaptation et la mise en scène (Nomination aux Molière dans la catégorie “seul en scène”). Il brille aussi dans des créations contemporaines, dont Big Apple d'Isabelle Le Nouvel sous la direction de Niels Arestrup aux côtés de Marianne Basler (2015). Quand Christophe Malavoy ne joue pas, il conçoit. Un spectacle visuel et musical inspiré de son ouvrage Parmi tant d’autres, en compagnie du Quatuor Psophos dans une scénographie du sculpteur Francis Guerrier. Ou la création de Fausse note de Didier Caron aux côtés de Tom Novembre au Festival Off d’Avignon (2017). Un succès repris au théâtre Michel et en tournée sur les routes de France toute l'année suivante. En 2020, il est à nouveau sur les planches du Petit Montparnasse pour son seul en scène : La légende du Saint Buveur de Joseph Roth dont il assure aussi la mise en scène. Reprise en tournée à l’automne 2023, il prépare un nouveau spectacle, musical cette fois-ci avec Roland Romanelli, et qui sera créé au Festival d’Avignon 2024 au théâtre des Gémeaux. 

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